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Marc Besse rencontre Alain Bashung : Bashung(s) Une vie.

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Il faut les avoir bien accrochées pour finir cet ouvrage, bien accrochées pour lire les dernières pages de la 295 à la 302. Parce que l’on sent bien que la fin approche, la fin du livre (qu’on a tant plaisir à lire), mais également la fin tout court ; la fin de l’histoire. On le sent ça, et on le sait ; Et on y peut rien ! Les dernières pages de ce bel ouvrage, m’ont donc nouées la gorge, et fait ressortir les petites larmes de douleur et d’incompréhension. J’aurai pu arrêter de tourner les pages, mais ça n’aurait rien changé. Alors j’ai continué à tourner, et commencer à pleurer.

 

Avec ses phrases « courtes » et ses mots justes, Marc Besse retranscrit bien le dernier combat mené par ce boxeur hors-paire, boxeur qui a tant boxé auparavant pour sa liberté, sa musique ; sa volonté. Avec ses phrases précises où rien n’est de trop, Marc Besse m’a fait revivre ces cinq concerts de l’Année 2008, où j’ai eu l’honneur et le privilège, de voir devant moi, droit dans ses ‘tiags, cet Homme, plein de force dans la voix, de courage dans le corps, et de grande classe.

L’Imprudence, ce mot qui ne sonnera jamais plus pareil, L’Imprudence, The Chef-d’œuvre of the Maître . L’Imprudent, de la page 257 à la page 272, nous éclaire, nous transporte, nous téléporte au milieu de cette ambiance intime, feutré, où même les propriétaires des lieux ne peuvent entrer ; nous ; nous y sommes… Un chapitre (comme tant d’autres) que je vais lire et relire au plus vite, peut-être une nuit, pour bien absorber encore une fois l’ambiance retranscrite (c’est fabuleux).

Ici, dans les 302 pages (hors remerciements et discographie-filmographie) que nous livre l’auteur, rien est superflu, ni mot, ni phrase ; tout est précis ; nécessaire. Lorsque j’ai tenu ce bel ouvrage (car il est beau) avec cette gueule en couv’ et ses belles lettres blanches en relief pour la première fois entre mes mains, je m’attendais à un pavé encore plus gros, plus de pages, plus de Bashung ! Et l’écriture de Marc Besse est si juste, si précise si « fluviale » ; que l’on comprend après lecture, pourquoi il n’y a pas 500 pages dans cette bio tant attendue.

L’écriture est à l’Image de sont Héros, forte et économe.

Malgré la passion, on ne lit pas Bashung(s)s Une vie d’une traite, on le savoure, étape par étape ; petit à petit ; L’oiseau…

On y revient avec plaisir, on est content qu’il en reste de ce gateau.

Alors on retrouve, chapitre apès chapitre, les étapes les albums de notre Apache préféré. On s’imprègne des atmosphères voulues par L’Indien pour sa nouvelle galette du moment. Un album égal un virage. Un virage à 360 degrés bien évidemment. On se délecte de la précision et des informations, avec lesquels Marc Besse nous dépeint chaque préparation de la nouvelle galette. Les nouvelles envies du Bashung, ses remises en question, son refus du « copier-coller », même sous le poids du succès. Nos jeunes artistes peuvent prendre des notes…

 

En refermant le livre, on cerne mieux l’Animal, le discret Apache, le félin aux pattes de velour qui avance à pas feutré. Etre là où on ne l’attend pas. En refermant cet ouvrage, bien entendu, on regrette qu’il soit fini. Mais on en sait un peu plus sur le parcours, surtout sur la vision du personnage sur son travail, ses axes et ses envies. Elle est là la richesse de ce livre.

Au long de l’ouvrage, j’ai repensé à cette magnifique biographie, «  la Bio » de Serge Gainsbourg par Gilles Verlant. Titre : Gainsbourg.

Nous sommes là dans ce domaine. L’auteur s’efface devant son héros.

N'oublions pas la très belle préface de Jean Fauque, présent comme une sorte de fil rouge tout au long de la lecture. Tantôt en "tourneur" tantôt en Auteur, il est là présent, quand il fait chaud comme quand il fait froid. Là aussi, nous sommes éclairé sur cette relation, fusionnelle, cette complicité sur les routes, dans les gouffres... Je trouve ça tellement beau toutes ces années côte à côte avant de trouver le ton juste pour écrire et mettre en musique ensemble.

 

Alors, alors, si vous souhaitez savoir pourquoi Y’é n'en pé plou, pourquoi Madame rêve sur  Osez Joséphine et pas sur les plages Alcalines de Novice. Si vous voulez savoir pourquoi Play Blessure, savoir pourquoi le Lavabo au fond du couloir troisième porte à droite, si vous voulez savoir quel âge a réellement la fille du patron ; si vous voulez savoir tous ça, Rendez Vous Bande d‘Apache au Galop chez votre revendeur habituel.

Après cela, non seulement vous continuerez à faire monter l’aventure au-dessus de la ceinture, mais les Initiales B.B ne pourrons jamais rien dire d’autres pour vous que ;  Besse-Bashung !

 

Marc Besse

Bashung(s) Une vie

Albin Michel – 350 pages – 20 euros.

 

Greggory Eess

Commentaires

  • Merci Greggory, pour tes commentaires sur le livre de Marc Besse. J'ai lu tes réflexions dans mon bureau avec un immense désir d'avoir ce livre avec moi tout de suite… En sortant, je suis passé par la Librairie Française, près de mon lieu de travail, et je l'ai ordonné à la France. Est susceptible de prendre moins de temps qu’Amazon ...

    ... et fascinant tout ce que j'ai pu comprendre de l'émission de Sud Radio "Victoria magazine". Merci pour ce précieux matériel! Félicitations!

  • Eh ben dis donc !!!!

    Nous le tenons enfin, le digne héritier de Bernard Pivot, le remplaçant de PPDA, le grand chroniqueur littéraire du XXIè siècle !!

    Quel compte rendu, la grande classe !

    C'est vrai qu'il est vraiment bien ce bouquin, même si personnellement j'avance très lentemen, j'essaye d'en lire un petit bout chaque jour. Commentaire complet dans 10 ou 12 mois quand je l'aurai fini...

    Et puis, ta photo !!! enfin, je veux dire la sienne sur cette chaise, génial !!

  • Bien joué apache Greggory (dit « plume de feu), pour ce commentaire. Il correspond parfaitement à ce que j’ai aussi retenu du livre. C’est un super travail de la part de Marc Besse un vrai, un pur bashungophile qui a su transmettre avec beaucoup de classe ce parcourt éreintant.

    La fin, toujours la même met encore un sacré coup au cœur. L’impression que tout passe si vite. Durant la lecture je pensais au rythme de Great Balls of Fire de Jerry Lee Lewis, un rythme qui donne le tournis genre montagne russe. C’était ça son œuvre, un mouvement perpétuel, pas de répit ni de facilité dans la création. L’éternel renouvellement, un courage immense.

    Le sentiment que s’il n’y avait pas eu ce putain de crabe, il aurait certainement repris le chemin des studios pour donner une suite à la somptueuse Imprudence.
    C’est dur d’en reparler, de penser à ce gâchis.
    « J’ai beau me creuser, m’inoculer du sucre candi
    Du sérum physiologique, J’ai mauvaise mine. »
    C’est toujours lui qui a le dernier mot.

    Merci encore Greggory pour ce précieux commentaire et merci à toute la tribu de parler aussi bien de Bashung, de Monsieur Bashung.
    Je pars pour la capitale allemande demain.
    Bitte Bitte Bitte Berlin,
    quel bel endroit pour écouter Spiele mich an die Wand. Avec Bashung ma Nicotine dans les oreilles, le voyage s’annonce idyllique…

  • HKG,
    Comme le disait mon excellent confrère sur un autre post, c'est un réel plaisir de lire ici de nouveau.
    Merci beaucoup pour ton commentaire qui me va droit au coeur, et je dois bien avouer que "plume de feu" me touche énormément !!!
    Ravi de voir que nos avis se retrouvent autour de ce bel ouvrage, il y a encore tant à dire; que nous nous retrouverons plus tard autour du feu pour évoquer l'ouvrage.
    Bon voyage Berlinois, en espérant que les ondes du net parviendront jusqu'à toi pour suivre les tribulations de MonsieurBashung.com !!

    Olivier,
    Que d'éloges "le grand chroniqueur littéraire du XXIè siècle" "La grande classe" Waoouuu, rien que ça le Gars !!! Touché là aussi !
    Pis merci pour la photo aussi...

    Aquand la prochaine Bio avec MonsieurBashung.com

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