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Un peu plus loin qu’ici...

 

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Lorsque je quittais la douce France, délaissant les grands axes, je montais droit au Nord, sa voix dans mes oreilles alors que l’avion quittait le tarmac. De la Scandinavie, où j’appris la luge et les déluges, j’enjambais enfin les lacs gelés, toujours sa musique poignante sous la laine de mon bonnet. Il me suivait le matin où le soir, alors qu’il faisait nuit à 15 heures, où lorsque les ténèbres n’existaient plus, avant de voir des aurores boréales, en descendant du traineau, tiré par quelques chiens et dans la vie quotidienne. Comme l’étoile polaire, il me montrait la voie, me disant de laisser venir, me conseillant d’être imprudent.

 

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Depuis la capitale de l’Europe, il restait là, au creux de mon système auditif. Part de mes décisions, part de mes réflexions, part de ma vie. Jamais pris en flagrant délit de lâcheté, il attend son heure patiemment, toujours. Et, le moment venu, sais me donner ce qu’il faut pour avancer.

 

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Je repris l’avion, pour plus loin désormais. Une fois mes enceintes neuves installées, il fut le premier à les inaugurer, ça ne pouvait être autrement. Alors, depuis mon balcon dominant Shanghai, « la nuit je mens » vint se mêler au grondement de la ville…

 

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« Je passe de sas en sas
Et mes visites s'espacent
Mes élans me courent et m'entraînent
Vers d'autres riveraines
Vers la grande inconnue

Je passe de sas en sas
Et tes visites s'espacent
Des ombres s'échinent
A me chercher des noises »

 

Commentaires

  • Je n'ose imaginer se projeter La nuit je mens, en regardant Shanghai, ce doit être quelque chose en effet !!!
    Tu dois tout ça rien qu'à toi très cher ami, et je t'en félicite encore une fois, comme je l'ai déjà fait, et comme je le ferai encore.
    MonsieurBashung.com peut être fier d'avoir un reporter de ta trempe. Nous savons toi et moi que nous sommes maître de nos embarcations, que nous laissons aux autres les traces déjà faites (putain que c'est beau ;)

    Je te souhaite une belle aventure, pleine d'aventure, et d'aventure...

    A perte de vue !

  • Un magnifique hommage Etienne.. Je vais l'imprimer et le poserai là où tu sais lundi.. Il est vrai que les ombres s'échinent encore à me chercher des noises et que jamais d'autre que lui..

  • Les grands voyageurs
    Laissent dans le cœur des ardoises
    Les grands voyageurs
    Laissent les tuiles aux Tuileries
    Cherchent des amuse-gueule au buffet de la gare
    Trouvent des femmes seules pour hommes affamés

    À quatre pattes
    À quatre pattes
    Intacts

    Les grands voyageurs
    Se posent sur le ventre d'une âme sœur
    Ne respectent pas les consignes
    Ne font pas de cadeau
    Sinon des solitaires à des égéries en souffrance

    Les grands voyageurs
    Vous donnent la migraine
    Avec des récits captivants

    À quatre pattes
    À quatre pattes
    Intacts

    De la cabine où je t'appelle
    On distingue
    Des crépuscules en toc
    Des bruits d'hélice
    De la musique d'ascenseur
    Pour femmes seules
    Pour hommes affamés
    Et le vermisseau qui t'appelle ruisselle ruisselle

    À quatre pattes
    À quatre pattes
    Intacts
    Intacts

    Salut Etienne,

    Heureux d'avoir de tes nouvelles, merci pour ce récit captivant qui ne m'a même pas donné la migraine...

    Surtout, profites en un max, et puis, essaye de faire découvrir Monsieur Alain Bashung au dragon qui s'éveille.

    à bientôt

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