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  • Le dessous des balançoires...

    porte monnaie feminin.jpg

     

    S'il suffisait de s'offrir
     Au premier volcan venu


     Est-ce aimer
     Est-ce aimer

    (...)

    Toi aussi tu te noieras

    Dans ce désert imbuvable

    Toi aussi tu te perdras

    Dans de beaux draps

    S'il suffisait

    De se refaire une beauté

    Pour retrouver grâce à tes yeux

    (...)

    Est-ce aimer

    Est-ce aimer

    (...)

    S'il suffisait de croire

    Le dessous des balançoires


    Que cette chanson est belle, et... profonde. En effet, s'il suffisait, s'il suffisait de se  maquiller pour être beau, s'il suffisait après un départ, de combler le vide par un autre corps ! S'il suffisait de ça, tout serait plus simple...


     

  • Résident de la République 2012

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    MonsieurBashung.com, n'est évidement pas une tribune politique, pourtant, quelque soit l'issu du scrutin présidentiel, quelques soient vos opinions personnelles et les miennes, je voulais simplement que l'on se souvienne de ces phrases pleines de lucidité et de clairvoyance du citoyen Alain Bashung, chanteur engagé socialement mais politiquement rare.

    Sur ces bonnes paroles, je vous met le lien vers l'article complet de Libération datant du 20 mars 2008 qui aborde plus généralement l'album Bleu Pétrole et témoigne d'une vision sans concession de la société actuelle.

    http://www.liberation.fr/grand-angle/010176848-bashung-humblement-politique

     

    Oliver

  • Darc un jour, peut être un soir...

    Daniel Darc, l.u.v., La Laiterie, La taille de mon âme

     

    Nous n'étions pas assez nombreux mardi soir pour assister au concert de Daniel Darc à La Laiterie de Strasbourg. Initialement prévu dans la grande salle (pourtant pas énorme) le spectacle, faute de combattants fut déplacé dans "Le Club" annexe, qui pour le coup, était bondé.

    Je passe sur la première partie assurée par Alan Corbel, folkeur pourtant doué. Le folk(rock) n'étant pas ma tasse de thé, il m'a laissé le temps de me mettre en condition... au bar.

    L'interlude est ensuite l'occasion d'approcher de la scène. Je renonce au premier rang, largement accessible, me contentant du troisième. Je ne sais pourquoi, mais l'animal fait peur.

    A juste titre, car pour un novice comme moi, l'apparition de Daniel Darc est un choc, une émotion très particulière. L'homme est meurtri, ce n'est pas une réelle surprise, mais le trouble est palpable. J'attendais le prince en exil, la déchéance esthétique; derrière ses lunettes noires qu'il ne quittera pas, est apparu un homme voûté, la démarche incertaine, aux gestes saccadés et empruntés. A cet instant, j'ai des doutes, est-ce que vous en avez ?

    Pourtant, l'ouverture est limpide avec "Serai-je perdu" suivi de " C'était mieux avant", sommet extrait du sublime "La Taille de mon Ame", son dernier album. Daniel Darc psalmodie la bonne parole tel un poète maudit, tel un mutant de Marvel, il crache son poison, distille son venin... Soulagement, la voix porte, la mélodie, à peine éraflée, et les textes parfaitement compréhensibles pénètrent l'air avec une toute puissance bouleversante. Parmi les morceaux initiaux, juste avant le single du moment "C'est moi le printemps" figure "La Pluie qui tombe", chef d'oeuvre dark dans l'oeuvre de Darc : 

     

    Musicalement, la force de frappe est dense. A la basse et au violoncelle, exerce d'ailleurs une vieille connaissance du public de Bashung, Jean François Assis, implacablement impeccable, comme d'hab'. A la guitare, sévit François Bodin, grisonnant mais toujours virevoltant, quand au clavier et à la batterie, n'ayant pas saisi leurs patronymes, nous dirons qu'ils sont tenus par Ray Manzarek et John Densmore (avis aux connaisseurs...).

    Sur " L.U.V. " , c'est "Manzarek" qui se charge sobrement de suppléer Bashung en duo avec l'ange déchu. Évidemment, je pense à l'Apache dont l'interprétation était autrement dévastatrice. Absence...

    Nous somme encore au début du concert quand Daniel Darc s'éclipse pour un long moment. Le solo de guitare s'étire, s'étiiiiire... Double absence, et grande inquiétude !

    Sourire en coin, il réapparaît finalement, désaltéré mais inaltérable.

    Les morceaux s'enchaînent ensuite merveilleusement avec dans le désordre: "Et quel crime" - "Sous la lune" - "J'irai au paradis" - "Je me souviens je me rappelle" - "Elegie ≠2" - "My Baby left me" - "Vers l'infini" - "La seule fille sur Terre" - " Inutile et hors d'usage" - "La main au coeur" ect... Pas une seule piquette, que des grands crus. On décèle des plaies béantes, des déchirures exaltées, des rédemptions, l'amour des âmes en peines. On survole des gouffres avides de sentiments... La faucheuse rôde parfois en special-guest, c'est une évidence, mais Darc danse avec elle depuis si longtemps. Alors...

    L'impression générale est excellente, les applaudissements nourris, parfois solennels. "Ca ne sert à rien" s'accouple langoureusement avec "People are Strange" des Doors et ancre définitivement Daniel Darc pile à l'intersection de Serge Gainsbourg et d'un Jim Morisson ayant pris de la bouteille. Je me surprend ainsi à relever que l'American Poete, mort à 27 ans en 1971, continu d'influencer la scène musicale actuelle.

    En guise de rappel, l'ex Taxi Girl , s'en est allé  "Chercher le Garçon". Le tube 80's claque comme jamais, rock, speedée et aérien. Cette chanson est et restera définitivement une bombe pour l'éternité. L'heure de la séparation approche et Daniel Darc aura finalement rempli son rôle à merveille. L'homme connaît le fond des abîmes, y (re)plonge régulièrement mais reste avant tout un immense artiste, largement sous-estimé. Un charisme christique, une présence intimidante au service d'un répertoire sublimé sur scène.

    Une petite dernière et on se tire, nous annonce-t-il alors. "La Taille de mon Âme"...

    Ton âme, Daniel, depuis mardi, nous sommes une petite centaine supplémentaire à savoir qu'elle est en peine mais qu'inversement proportionnelle à la salle de concert, sa dimension est définitivement hors norme.

     Merci

    Oliver

     

     P.S: Cliché signé NSOphoto et vidéos enregistrés hier soir (05/04/12) au Trianon de Paris, mis en ligne par pinkfrenetik.com