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MonsieurBashung.com au fil du jour... - Page 70

  • En concert ce soir à L'Olympia

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    J'ai toujours pensé qu'aller à un concert, c'était un pas supplémentaire, un pas supplémentaire vers l'autre; vers l'Artiste; vers toi en l'occurence.

    La tournée "Bleu pétrole", en cinq dates je l'ai dévoré. Cinq lieux, trois pour la "Tournée des Grands Espaces", puis trois également pour "Confession publiques" (quelle titre tout de même!!).
    Chaque fois c'était... Grandiose ! Emotion à l'état pur, souvent les larmes, comme un gosse, coulaient doucement dès ta première apparition, tellement, j'étais submergé d'émotion rien que de te voir.

    J'ai toujours du mal à aller au concert, aux autres concerts. Il y a un seul autre personnage que je suis de la sorte c'est Arno, et ce depuis une quinzaine d'année.
    Je n'ai pas loupé un seul de ses concerts depuis ce temps là, pleins d'émotion là encore, très brut, brut de décoffrage; sans détour; sans fioritures.
    Puis Fontaine aussi, Brigitte Fontaine, que malheureusement; j'e n'ai vu qu'une fois !!!  Je guette la prochaine tournée.

    Pour toi, sur la dernière tournée, je guettais les dates possibles avec mon agenda. Je consultais mon Amour d'Amour  en lui disant "C'est pas raisonnable hein, mais, je retournerai bien le voir le...", puis elle me regardait en souriant "Mais vas-y..." !! Un peu comme si j'attendais son approbation, qui me faisait plaisir certes, mais qui ne m'étais pas indispensable, et elle le savait; mais j'aimais bien l'avoir cette approbation.

    Alors je bookais, je réservais mon train, mon hôtel, mon concert, mes rêves...
    Tu m'as fait vivre en 2008, une année merveilleuse, pleine de classe; comme à ton habitude. En revanche, il y avait autre chose cette fois ci bien sûr.
    Cette fois ci, en plus de la classe folle; il y avait... le courage; et putain; quel courage !!!!!  Quand je te voyais entrer en scène, je frémissais, moi qui te connaissais si grand, si costaud, si beau; si fort  !! Moi qui t'ai vu hurler, te rouler par terre; ramper parterre aussi !! Je t'ai vu là, cette année là comme dirait Cloclo, avancer à petit pas jusqu'à ton tabouret, puis t'y assoir, tranquillement, doucement.
    Dans un souffle difficile, tu nous remerciait de notre présence pour "ces rendez dominicales" (Elysée Montmarte) comme tu disais toi-même. Ce qui était tout de même un comble, toi qui nous remercie d'être là, et nous alors, qu'aurions nous du dire de ta présence ici...

    Difficlement dis-je, tu nous remerciais de notre présence. Même si il est difficile encore aujourd'hui de le dire, de l'admettre, il faut bien le dire, il faut bien l'admettre, tu étais bien affaibli...
    Puis, ces remerciements effectués, on t'apportait ta guitare, tu l'ajustais, toujours perché sur ton tabouret, puis, puis; la magie opérait...
    Tu égrainais les premiers accords de "Comme un légo", puis, puis là, comme un miracle, comme par miracle, ta voix sortait, s'imposait, résonnait; superbement !

    Comment était il possible, que d'un seul coup, cette voix retrouve toute sa puissance, sa portée; c'était incroyable, un coffre incroyable  !! Pendant les neuf minutes de ce morceau accoustique, la puissance était là, impeccablement là; incroyablement là.

    Tu as toujours su me surprendre, de par tes albums, de par tes concerts.
    La dernière fois que je t'ai vu, c'était le 7 Décembre 2008, à l'Elysée Montmarte, un autre temple qui te va si bien.
    J'avais partagé ce concert avec une amie d'antan, contactée pour l'occasion, pour partager ce concert et cette soirée Parisienne. C'était ma cinquième date, et là, vraiment, je t'avais trouvé fatigué.

    J'étais inquiet, très travaillé. Parfois, quelques mots furent engloutis. A la fin du concert, une chose m'a perturbé pendant des jours et des semaines.
    Lors des concerts précedents, tu finnissais seul sur scène avec Angora et Night in white satin. Et là, tu as fini par le très grand Malaxe, sans revenir seul, avec ta guitare. J'avais peur de cette absence, peur d'un mauvais présage.

    Pour moi, peut-être ai-je tord, mais quand tu revenais seul, en scène et que tu chantais Night in white satin, seul en scène avec ta guitare, pour moi, quand tu chantais les derniers mots de Night in white satin seul en scène avec ta guitare; pour moi Mon Dieu à Moi; tu nous disais Je t'aime et Au revoir... Je ne saurais jamais si j'avais raison, si j'avais tord, mais moi, je l'ai toujours ressenti de la sorte.

    Pour moi, tu te présentais à nous, seul, avec ta guitare, le courage à pleines mains, et tu nous disais "je t'aime" en anglais, car bien trop pudique pour nous le dire en Français, pour moi, quand tu te présentais à nous, seul en scène, avec ta guitare, le courage pleins les doigts, pour moi, à ce moment là; tu nous disais au revoir...

    Je n'ai pas oublié, et je n'oublierai jamais; je t'Aime...




  • Je suis venu te dire que je m'en vais...

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    Ca fait longtemps, longtemps qu’il est là ce post, ce billet, cette pensée ; ce trait de vérité.

    Longtemps, longtemps qu’il est là et que ça bloque, qu’il ne sort pas, qu’il se récite dans ma tête, mais rien, rien quand je prends la plume, le stylo ; le clavier.

    Le jour où tu es parti, où tu as stoppé l’aventure, le jour où tu as poussé l’interrupteur, pris la contre allée le jour où tu l’as laissé où tu nous as laissé ; où tu m’as laissé.

    Ce jour là est là, « gravé à jamais dans le bloc note de ma mémoire black sur white et ça reviendra en flash back bordel  », il est là, là ; mais je ne peux toujours  pas écrire, exprimer ce que j’ai ressenti ce jour là, cet abandon ; cet abandon ; à qui en faire don.

    Moi qui vis loin, loin de mes proches, de mes plus proches. Il a fallu que ce jour là, fusse le jour d’une réunion, d’une retrouvaille, une retrouvaille souhaitée, tant attendue, tant désirée, si belle…

    Au moment où mes larmes coulaient pour exprimer mon bonheur, ma joie, ma joie à moi, cette joie immense, ce doux et profond plaisir de serrer dans mes bras cette petite jeune femme de 82 hivers  qui n’est autre que la maman de ma maman à moi.

    Alors que je te serrai fort dans mes bras, que mon cœur transpirait de joie, que la chaleur de mes larmes incendiaient mes joues, je ne savais, non je ne savais pas que quelques heures plus tard, j’apprendrai ce que je redoutais, ce que je ne voulais admettre ni même envisager.

    Je ne pouvais l’envisager, encore moins en ce jour, encore moins en cet instant, encore moins je ne pouvais penser, que mes larmes après avoir réchauffées mes joues, glaçerons mon coeur.

    J’ai longtemps cherché l’heure, l’heure à laquelle la trotteuse n’a plus trottée, l’heure à laquelle le souffle n’a plus soufflé, l’heure à laquelle l’Homme qui m’a élevé, qui a élevé mon âme ma vie, l’heure à laquelle Mon Dieu Mon Idole Mon repère, l’heure à laquelle Mon Amour, est parti.

    Depuis je le sais. Alors je sais qu’au moment où je tenais entre mes bras cette femme que j’aime tant et qui m’a vu grandir, j’avais déjà perdu Mon Maître, qui m’a vu grandir, de loin…

    Tu as toujours eu un œil sur moi, et j’aurai toujours un œil sur toi, c’est évident, tu m’es vital, comme le sang qui parcoure mes veines, comme les pulsions de mon cœur.

    Tu m’es vital, vitale comme une carte…De coeur. Ca doit être pour cela que parfois, c’est dur, très dur, parfois je sombre, parfois je flanche. Ca doit être pour ça alors, que je n’arrive pas, que je n’arrive toujours pas, à exprimer ce qui s’est passé inside me ; ce jour là…