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Les Congénères de MonsieurBashung.com - Page 9

  • Darc un jour, peut être un soir...

    Daniel Darc, l.u.v., La Laiterie, La taille de mon âme

     

    Nous n'étions pas assez nombreux mardi soir pour assister au concert de Daniel Darc à La Laiterie de Strasbourg. Initialement prévu dans la grande salle (pourtant pas énorme) le spectacle, faute de combattants fut déplacé dans "Le Club" annexe, qui pour le coup, était bondé.

    Je passe sur la première partie assurée par Alan Corbel, folkeur pourtant doué. Le folk(rock) n'étant pas ma tasse de thé, il m'a laissé le temps de me mettre en condition... au bar.

    L'interlude est ensuite l'occasion d'approcher de la scène. Je renonce au premier rang, largement accessible, me contentant du troisième. Je ne sais pourquoi, mais l'animal fait peur.

    A juste titre, car pour un novice comme moi, l'apparition de Daniel Darc est un choc, une émotion très particulière. L'homme est meurtri, ce n'est pas une réelle surprise, mais le trouble est palpable. J'attendais le prince en exil, la déchéance esthétique; derrière ses lunettes noires qu'il ne quittera pas, est apparu un homme voûté, la démarche incertaine, aux gestes saccadés et empruntés. A cet instant, j'ai des doutes, est-ce que vous en avez ?

    Pourtant, l'ouverture est limpide avec "Serai-je perdu" suivi de " C'était mieux avant", sommet extrait du sublime "La Taille de mon Ame", son dernier album. Daniel Darc psalmodie la bonne parole tel un poète maudit, tel un mutant de Marvel, il crache son poison, distille son venin... Soulagement, la voix porte, la mélodie, à peine éraflée, et les textes parfaitement compréhensibles pénètrent l'air avec une toute puissance bouleversante. Parmi les morceaux initiaux, juste avant le single du moment "C'est moi le printemps" figure "La Pluie qui tombe", chef d'oeuvre dark dans l'oeuvre de Darc : 

     

    Musicalement, la force de frappe est dense. A la basse et au violoncelle, exerce d'ailleurs une vieille connaissance du public de Bashung, Jean François Assis, implacablement impeccable, comme d'hab'. A la guitare, sévit François Bodin, grisonnant mais toujours virevoltant, quand au clavier et à la batterie, n'ayant pas saisi leurs patronymes, nous dirons qu'ils sont tenus par Ray Manzarek et John Densmore (avis aux connaisseurs...).

    Sur " L.U.V. " , c'est "Manzarek" qui se charge sobrement de suppléer Bashung en duo avec l'ange déchu. Évidemment, je pense à l'Apache dont l'interprétation était autrement dévastatrice. Absence...

    Nous somme encore au début du concert quand Daniel Darc s'éclipse pour un long moment. Le solo de guitare s'étire, s'étiiiiire... Double absence, et grande inquiétude !

    Sourire en coin, il réapparaît finalement, désaltéré mais inaltérable.

    Les morceaux s'enchaînent ensuite merveilleusement avec dans le désordre: "Et quel crime" - "Sous la lune" - "J'irai au paradis" - "Je me souviens je me rappelle" - "Elegie ≠2" - "My Baby left me" - "Vers l'infini" - "La seule fille sur Terre" - " Inutile et hors d'usage" - "La main au coeur" ect... Pas une seule piquette, que des grands crus. On décèle des plaies béantes, des déchirures exaltées, des rédemptions, l'amour des âmes en peines. On survole des gouffres avides de sentiments... La faucheuse rôde parfois en special-guest, c'est une évidence, mais Darc danse avec elle depuis si longtemps. Alors...

    L'impression générale est excellente, les applaudissements nourris, parfois solennels. "Ca ne sert à rien" s'accouple langoureusement avec "People are Strange" des Doors et ancre définitivement Daniel Darc pile à l'intersection de Serge Gainsbourg et d'un Jim Morisson ayant pris de la bouteille. Je me surprend ainsi à relever que l'American Poete, mort à 27 ans en 1971, continu d'influencer la scène musicale actuelle.

    En guise de rappel, l'ex Taxi Girl , s'en est allé  "Chercher le Garçon". Le tube 80's claque comme jamais, rock, speedée et aérien. Cette chanson est et restera définitivement une bombe pour l'éternité. L'heure de la séparation approche et Daniel Darc aura finalement rempli son rôle à merveille. L'homme connaît le fond des abîmes, y (re)plonge régulièrement mais reste avant tout un immense artiste, largement sous-estimé. Un charisme christique, une présence intimidante au service d'un répertoire sublimé sur scène.

    Une petite dernière et on se tire, nous annonce-t-il alors. "La Taille de mon Âme"...

    Ton âme, Daniel, depuis mardi, nous sommes une petite centaine supplémentaire à savoir qu'elle est en peine mais qu'inversement proportionnelle à la salle de concert, sa dimension est définitivement hors norme.

     Merci

    Oliver

     

     P.S: Cliché signé NSOphoto et vidéos enregistrés hier soir (05/04/12) au Trianon de Paris, mis en ligne par pinkfrenetik.com

     

     

  • Article paru dans Libé: La bande de Moebius

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    Bashung, Bilal, Loustal, Manset ou Christophe étaient au rendez-vous.

    Par BAYON

    «Quand l’un de nous manquait à bord /C’est qu’il était mort…» Nous avions notre bande, comme dit Christophe, qui en est. Jean Giraud-Moebius faisait un des «cœurs-vaillants-rien-d’impossible» de cette amicale, cœur des plus purs avec Bashung. Entre Enki Bilal, l’autre star du dessin SF, leurs pairs pas tous footballeurs Loustal ou Vuillemin, voire Killoffer, l’amuseur de cabaret Luis Rego, compagnon de feu Gérard Rinaldi au sein du groupe fondateur Les Problèmes (extension Charlots), Manset et Christophe donc, les Lancelot rock, rejoints bientôt par Raphael, entre autres habitués artistes, affairistes et satellites journalistes écrivains escrocs.

    Noyau. C’était un petit club choisi, strict sans façon, convertible, nomade, tantôt basé dans le XIVparisien, tantôt aux Batignolles ou place Clichy, essentiellement garçon, lancé il y a une vingtaine d’années par les frères Armanet, sous la houlette du cadet. Un cercle des poètes esthètes disparus, dont le noyau, avec le temps, à raison d’une réunion ou deux ou trois l’an, tournait autour du trio générationnel Manset-Bashung-Moebius. Au fil des saisons s’en allaient, comme dans la chanson (« Parmi nous, certains sont tombés / Et tous les autres que deviennent-ils ? / Nous sommes prisonniers de l’inutile»), Alain Dister, photographe et critique rock des années 70 de la belle époque Rock & Folk,Pop 2 ou Bouton rouge, Dominique Grisoni (Le Livre de poche, ex du Libération préhistorique), en éclaireurs cancéreux tous deux, entre un frère ou un cousin.

    Puis, ce fut le très noble Bashung, qui interloquait d’emblée Manset sur l’air de «Toi aussi tu aimes les gros seins ?» entre deux traits subtils sur le Petit Duc du Maldoror perdu ; Bashung happé par le même cancer familier de notre Atelier du crabe des vanités, sous l’œil attentif de l’ami postulant Giraud, alter ego enfant éternisé dans son assez grand âge doux, qui l’aimait comme personne.

    Jean Moebius qui suit donc le digne exemple de son cadet et maître en disparition dandy («Et puis meurs sans parler») sur la piste oncologique encombrée, aujourd’hui.

    Léger. Le dernier comme le pénultième pâte d’homme. Toux deux surdoués en leurs domaines, à la même sagesse des nations effacée comme leur âge, la même gentillesse altruiste, avec une passion croisée pour le grand écrivain américain du temps au futur antérieur Philip K. Dick.

    Au dernier stade de sa vie, ou de sa mort pour ainsi dire, son cancer toujours remis et toujours sur le qui-vive, Moebius, Major Fatal plus vrai que nature, souriait et devisait paisiblement - en apparence -, léger comme un dernier souffle, entre Manset, auteur de Seul et Chauve, Bilal et Loustal, fleuretant avec les fées du soir, à une toute récente assemblée de sa bande, zen, smart, aiguisé par le jeûne qui épuise et grise. De quoi parlait-on ? Des derniers films, comme n’importe qui. De lectures, musique, Indiens, voyages, dessin, cheveux, Bashung et accessoirement oncologie. Voilà, ciao, à la prochaine.

     

    Lien vers l'article original : 

    http://www.liberation.fr/culture/01012395337-la-bande-de-moebius

  • Sommes-Nous...

     

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    Donnez-moi des nouvelles données
    Donnez-moi des nouvelles données
    Donnez-moi des nouvelles données

    À perte de vue

     

     

    Pour moi, Steve Jobs et notre Apache Adoré, ont ce point commun de n'avoir jamais suivi le sillon tracé devant, et d'avoir ouvert de nouvelles voies.

    Ce sont de vrais créateurs, qui ont la faculté de réveiller et d'éclairer notre esprit, notre façon de voir, de réfléchir.

    Pour l'un, ce sera des pizzas qu'on dégustera certainement jusqu'à la fin de notre vie, en y puisant à chaque fois, selon notre humeur, selon notre âge; quelque chose qui nous réveillera. On les a sous la peau, dans le sang; et ça coule; ça coule ! On ne peux s'en passer...

    Pour l'autre, sa créativité débordante est certes plus matérielle, mais alors; quelle classe cette Pomme  ! Comme un bon Bash, je ne m'en lasse pas, et ses produits qui sont donc mes produits, me vont comme une seconde peau...

     

    Ces hommes nous ont montré la voie, la leur...

    Ces hommes ont été au bout, jusqu'au bout de leurs envies, de leurs rêves...

    Ces hommes ont réellement vécu, et existé...

     

    Et Nous ?

     

     

     

  • Brigitte, toujours au devant de la scène...

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    "I'm god's nightmare" dit elle...

    "I love you Oohh I love you"... I want to tell Her !

    C'est dans cet élan de plume en folie, qu'une fois encore j‘ai la joie le plaisir et la place, de vous annoncer un concert de notre Apache Fontaine.

    Après Brigitte au Palace , et Brigitte au Cours Julien à Marseille en Février 2010, c’est au tour du Théâtre de la Criée d’accueillir Brigitte Fontaine.

    Brigitte toujours au fond des cafés, et toujours sur scène. Il y a : écouter l’album de Brigitte Fontaine, et voir le concert de Brigitte Fontaine. Ses concerts sont une interprétation de plus en plus libre de ses chansons. Parfois sur le fil, parfois en impro, mais même en impro,même sur le fil, ses textes gardent une dimension... gracieuse. Il y a de l’élégance dans ses mots parfois osés. Comme quoi la « vulgarité des mots » peut être gracieuse.

    Et puis, hormis le show textuel et visuel de notre Grande Dame, il y a l’incontournable moment où Areski Belkasem se retrouve seul sur scène, pendant que notre chère Princesse, doit s’en aller fumer sa cigarette, « tranquillement dans les toilettes ». Il prend place avec ses musiques douces et rondes, tout comme l’atmosphère qui s’installe, et tout comme le ton de sa voix. Puis il vous conte une histoire d'amour... J'adore !

    C’est donc un vrai show visuel et sensoriel, que de voir cette artiste sur scène. Courez-y et puis, je vous laisse chercher ou deviner la liste des Musiciens...

     

    Lors du concert de Février 2010, dans cette petite salle Marseillaise, en sortant de la salle après le concert, il y avait devant moi, un père et son jeune fils. Il devait avoir dix ans (le fils), et je lui ai fait remarquer, qu’il avait de la chance que son papa l’amène à un tel concert ; et il m’a répondu oui ; tout sourire dehors !!

     

    Un concert entre Apaches affutés, « un instant suspendu » !


     

    Osez, Oseeeeezzzz

     

  • Putain ce que t'as été belle

    Bijou-bijou, Bashung, Bergman, Tardieu, Roulette Russe

     

    Bijou, bijou
    Je pourrai pas te dire au revoir, ce matin j'ai pas le bambou
    Putain ce que t'as été belle
    Quand tu te mettais à genoux

    Bijou, bijou
    Je vais pas faire de bruit, juste un café c'est tout
    Je peux plus rester ici
    Je dormirai je sais pas où


    podcast

     

    Bijou, Bijou ( Boris Bergman- Daniel Tardieu / Alain Bashung )

    Roulette Russe ( 1979 )

     

    Orfèvrerie Olivier