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Je vous propose aujourd'hui un petit jeu très simple qui consiste, tout bêtement, à trouver Alain Bashung dans ce clip de Miossec datant de 2007. Un hommage avant l'heure, un clin d'oeil amical et léger, amplifiant désormais "La Mélancolie" que nous procure cette très belle chanson de Monsieur Miossec.
Miossec, l'écorché vif finistérien, on s'en souvient, avait participé à "L'Imprudence" en signant le texte de "Faisons Envie". Il reprend, de longue date, "Osez Joséphine" sur scène et l'a même enregistré sur l'album tribute à Alain Bashung "Tels".
Ce que l'on sait moins, c'est que c'est un fan absolu de "Play Blessures", qu'avec Bashung ils ont parfois partagé les même musiciens ou arrangeurs, Yann Péchin, Jean François Assy ou Jean Louis Pierrot, mais aussi, souvent la même bouteille. A tel point, qu'au fil des années le breton et l'alsacien sont devenus des amis proches, hélas sans parvenir à convertir totalement cette amitié d'un point de vue artistique. Une frustration:
Extrait d'interview accordé par Miossec au magazine Magic RPM #135 le 07/09/09:
À l’instar d’Immortels de Dominique A, Fermer La Maison était destinée au dernier album de Bashung ? Je sais que le titre, davantage que les paroles, l’intéressait. Alain me l’avait confié en studio, à Bruxelles. Je ne suis pas un nouveau fan de Bashung. Dans ma première interview à Rock & Folk, j’avais répondu Play Blessures en album préféré de tous les temps. C’est le disque français absolu. Musicalement, c’est fabuleux. En petit comité, Alain m’avait raconté les dessous de Play Blessures, en particulier sa collaboration avec Gainsbourg. Celui-ci lui servait du Ricard avec de la vodka, sous prétexte que la vodka a la même couleur que l’eau. (Rires.) Ce genre d’anecdote éclaire mieux certaines paroles du disque… Malgré le temps passé auprès de Bashung, il ne reste finalement qu’un titre… Oui, une demi-chanson sur L’Imprudence : Faisons Envie. J’ai toujours fantasmé la grande rencontre avec Bashung, mais elle ne s’est jamais produite. Pourtant, c’est pas faute d’avoir noirci des feuillets et passé du temps ensemble. Car nous nous sommes rencontrés rapidement après Boire. C’était la barrière absolue pour l’apprenti chanteur que j’étais. Sa disparition représente un tel vide…
C'est un grand terrain de nulle part Avec de belles poignées d'argent La lunette d'un microscope Et tous ces petits êtres qui courent
Car chacun vaque à son destin Petits ou grands Comme durant des siècles egyptiens Péniblement
A porter mille fois son point sur le "i" Sous la chaleur et dans le vent Dans le soleil ou dans la nuit Voyez-vous ces êtres vivants ? Voyez-vous ces êtres vivants ? Voyez-vous ces êtres vivants ?
Quelqu'un a inventé ce jeu Terrible, cruel, captivant Les maisons, les lacs, les continents Comme un légo avec du vent
La faiblesse des tout-puissants Comme un légo avec du sang La force décuplée des perdants Comme un légo avec des dents Comme un légo avec des mains Comme un légo
MonsieurBashung.com, n'est évidement pas une tribune politique, pourtant, quelque soit l'issu du scrutin présidentiel, quelques soient vos opinions personnelles et les miennes, je voulais simplement que l'on se souvienne de ces phrases pleines de lucidité et de clairvoyance du citoyen Alain Bashung, chanteur engagé socialement mais politiquement rare.
Sur ces bonnes paroles, je vous met le lien vers l'article complet de Libération datant du 20 mars 2008 qui aborde plus généralement l'album Bleu Pétrole et témoigne d'une vision sans concession de la société actuelle.