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Hommage à Strasbourg... Jean Fauque et Marc Besse...

 

 

A l'occasion de la sortie nationale de la biographie "Bashung(s) Une vie ", son auteur Marc Besse, journaliste aux Inrockuptibles, et Jean Fauque, l'ami et parolier d'Alain Bashung ont honoré la fnac de Strasbourg et les alsaciens de leurs lumineuses présences. Cette agréable rencontre fut ponctuée par une séance de dédicaces.

Ils étaient pour l'occasion accompagnés derrière leur pupitre par Evelyne, une cousine d'Alain Bashung. D'autres cousins du chanteur disparu (Roger notamment, le proche de son enfance) étaient présent dans l'assistance, peuplée d'une bonne cinquantaine de personnes.

L'ambiance était naturellement détendue, Jean Fauque et Marc Besse répondant avec précision, passion  et respect aux questions de l'animateur, puis des spectateurs. Marc Besse eu évidement droit aux questions sur sa méthode de travail, sur l'accueil de Bashung, sur l'investigation nécessaire à l'écriture du livre. On ressentait bien à travers ses interventions que l'auteur avait (a toujours) une grande admiration pour l'homme et l'artiste dépassant largement le cadre de son métier. La bande son de sa vie, comme de la notre, est signée Bashung.

L'Alsace, terre d'enfance du Maître fut bien sûr longuement évoquée, le cousin discret que l'on revoit des années plus tard dans des tenues extravagantes, l'harmonica offert par Roger à 5 ans, Elisabeth (Elsa) la grand-mère qui l'éleva, et Elsass Blues, la chanson qui aborde cette tranche de vie. Un spectateur rappela même à Jean Fauque qu'il y a bien un point commun entre son Maroc natal et l'Alsace qu'il trouvait pourtant si éloignés... les cigognes ! Il acquiesça effectivement et développa largement le sujet.

Jean Fauque justement, très ouvert, nous raconta sa rencontre avec Bashung en 1975. Le jeune parolier débutant et inexpérimenté, à la recherche d'un interprète, envoya des textes à plusieurs éditeurs. Après six mois d'une longue attente on lui fit enfin écouter des bandes enregistrées par un chanteur à la voix plutôt aigüe, entre Balavoine et Dylan ( étonnant non ?). C'était Alain  Bashung, il ne le connaissait que vaguement de nom. Il se sont rencontrés peu de temps après, pour ne plus se quitter. Ils habitaient en fait, tous deux Saint-Cloud et sans le savoir à cent mètre l'un de l'autre.

Il aborda pêle-mêle les soirées sous le casque à écouter JJ Cale ou Johnny Cash, des anecdotes sur le tournage du film "Le cimetière des voitures", la fascination de Bashung pour les seconds couteaux et seconds rôles. Il en profita même pour nous livrer de savoureuses imitations de Johnny ou  Fernando Barrabal.

Selon lui, "Alain" était une star, même dans la vie de tous les jours. Son aura et sa félinité faisait de lui une star, même en peignoir et charentaises. Le parolier fit également remarquer leur mutation commune et synchronisée vers d'avantage de poésie et de profondeur, moins de jeu de mots. Il revint aussi plusieurs fois sur Play Blessures, album co-écrit par Bashung et Gainsbourg, album de tous les dangers, album référence, preuve du génie de Bashung, seul capable d'influencer aussi fortement l'écriture du Grand Serge.

Le co-auteur de "La nuit je mens" admis enfin, avoir écrit de nombreux textes pour le dernier album que Bashung voulait d'abord comme une suite à "L'Imprudence" et pour lequel il avait composé une bonne vingtaine de musique de grande qualité, mais inexploitable, même de façon posthume (pour répondre à la question) car chantés en "yaoucht". De l'avis de Marc Besse, c'est faute de n'avoir pu trouvr la bonne formule pour cette "Imprudence bis" que Bashung se tourna finalement vers un disque de pur plaisir, un disque d'interprète: "Bleu Pétrole".

 

Suivi ensuite une séance de dédicace du bouquin par les deux auteurs. J'en ai bien sûr profité pour remercier et féliciter Jean Fauque pour son travail avec Bashung, lui dire à quel point leurs mots me touchaient.

Je me suis ensuite permis de lui demander s'il connaissait notre site "Monsieur Bashung.com". Il me répondit par l'affirmative et comme je lui demandait ce qu'il en pensait, me répondi " C'est pas mal... ils m'ont l'air sérieux ces gars." Ce n'était pas une bénédiction mais je l'ai pris comme un encouragement à poursuivre le travail entrepris. C'est seulement là que je lui ai montré quelques travaux réalisés pour le site et finalement lui arracher un sourire et une signature.

 

La soirée se poursuivi à l'auditorium du Conservatoire de Strasbourg. Arrivé très en retard, j'ai hélas le grand regret d'avoir loupé la prestation de Jean Fauque.

J'ai malgré tout assisté à "Chaque nuit bébé" et "Elegance " par un Pascal Jacquemin très touchant ( "Elegance, je trouve que ça lui allait bien "a-t-il dit), "Malaxe" et "Tant de Nuits" par Armand Méliès, bizarrement plus à l'aise sur la première. Rodolphe Burger dédia ensuite une chanson de sa propre composition, sublîme "The shape on the ground", à Bashung (voir vidéo),  suivie d'une version très à la hauteur de "Samuel Hall" dont il est aussi le compositeur.

Mais la soirée ne s'est pas limité à ces reprises. Un hommage à Bashung sans Bashung n'aurait pas été un véritable hommage. Nous eurent donc droit à une projection inattendue de sa prestation au Temple Réformé de Sainte Marie Aux Mines en 2005. C'était lors de la 5e édition du Festival "C'est dans la Vallée" organisé par Rodolphe Burger.

Un concert magnifique et intimiste auquel je n'avais pas assisté à l'époque pour je ne sais quelle raison incompréhensible. J'y ai d'ailleurs découvert des versions live et splendides de "Bijou bijou" , "J'ai longtemps contemplé" Ahhh! . La playlist comprenait également "Angora", "Tel", "La nuit je mens", "Samuel Hall", "Elvire", "Osez Joséphine", "L'Iréel", "Nights in white satin"...Une projection de près d'une heure réellement émouvante avec un Bashung au sommet de son art qui quitta la scène dans son long manteau noir, après révérence, par l'allée centrale du temple... terrible, captivant !

 

Merci à Jean Fauque, Marc Besse, Rodolphe Burger , Pascal Jacquemin, Arnaud Dieterlen, Armand Méliès, Alain Walter (pour son invitation de dernière minute) et à toutes les personnes qui se sont jointes à cet hommage et à l'organisation de la soirée.

 

PS: pour simple information, et pour les petits curieux, votre serviteur apparaît brièvement en tant que figurant sur la vidéo ci-dessus.

 

posté par Olivier

Commentaires

  • La chanson de Rodolphe Burger s'appelle The shape on the ground.
    Bravo pour ton récit.
    Captivant.

  • Merci pour tout Oliver, quelques frissons sont venus me parcourir en fin de vidéo.

    Si loin de moi...

  • Merci Alphaby pour la précision sur le titre de Rodolphe Burger ( magnifique!!) et désolé d'avoir mis le lien vers notre site avec la même video que toi... Ton post est paru pendant que j'écrivais le mien, je n'ai pas voulu le lire de suite pour garder vierges mes propres impressions.

    Je trouve que finalement nos comptes rendus sont bien complémentaires..

    Merci de ta visite

    Merci aussi à toi Etienne... Que de regrets de n'avoir pas assister à son concert en 2005. Mais heureux tout de même de l'avoir désormais vu en projection presque en intégralité

  • Et au fait tu nous donnes un indice pour qu'on te reconnaîsse sur la vidéo?

  • J'attends des propositions...

    Ou alors uniquement des indices en privé !!!

  • Est ce que ton sosi pour être Dominique A ?

  • Il m'aura fallu attendre non sans grande impatience 12h51 et ce dimanche ensolleillé, pour pourvoir boire ton article, et m'abreuver de cette vidéo.
    Je pense que tu peux postuler chez DNA comme chroniqueur, très bel article, très bie écrit,laissant passer précision du détail et émotion. La gorge s'est nouée en regardant cette vidéo, et en envoyant apparaître comme ça, notre Dieu à nous...

    Très beau compte rendu pour un super envoyé spécial. Merci beaucoup; vraiment, et très sincérement; félicitation !!

    Greg.

    PS: bon alors comme ça, tu fais de la figu !!! Bon, je vais remater ça, et faire un choix...

  • Merci patron, c'est très sympa de votre part...mais, c'est pour quand la promotion ?

    En ce qui concerne la projection du concert, j'espère vraiment qu'un jour France 3 ou Rodolphe Burger (je ne sais pas qui détient les droits) commercialise ce live même si je n'aime pas trop cette idée de commerce. Mais pourquoi pas une série très limitée pour afficionados, par exemple?

    Car c'était vraiment un concert à part, plus intimiste que "La Tournée des Grands Espaces" mais avec plus d'énergie et d'électricité que le concert du "Cantique des Cantiques " que j'avais vu à Strasbourg à La Laiterie en 2004. Quelque chose de plus ce soir là, le lieux sans doute, Rodolphe Burger parmi les musiciens et à domicile. Quelque chose de mystique, d'insondable. Je l'avais déjà ressenti lors de la projection en juin au Temple Réformé...

    Comment ai-je pu ne pas y être ?


    Pour répondre à Etienne, le chauve qui joue de la guitare seul sur scène et qui ressemble à Dominique A, c'est Pascal Jacquemin, pas moi...C'est bien de lui dont tu parles ?

  • Comme toi, j'avais déjà vu une partie du film dans le temple au printemps lors du festival c'est la vallée.
    L'odeur caractéristique du lieu est restée gravée dans ma mémoire.
    J'ai le même regret que toi.

  • Non, c'était le chauve que l'on apperçoit rapidement deux fois en début de vidéo !

  • Un super article d'Olivier sur la soirée Alain Bashung.
    La vidéo n'est que complémentaire et à ce propos, j'oserai bien demander le lien-URL- sur Dailymotion, puis-je ?
    C'est avec des fans comme vous que la lumière du Maître jamais ne faiblira.
    Merci de tout mon coeur pour votre travail sérieux, assidû, des textes aux photos : GRANDIOSE!
    BRAVO !!! Clap, Clap, Clap!

  • PS pour Etienne:

    Tu sais ce jour là à la fnac, j'en ai profité pour acheter le dernier M..."Mister Mystère". J'aime beaucoup ce titre, si tu vois ce que je veux dire.

  • Merci Bashunette pour ton commentaire élogieux, il me touche vraiment. Bashung est tel une étoile, il continuera encore longtemps à nous diffuser sa lumière, nous n'en sommes qu'aux premier éclats. J'en suis persuadé depuis longtemps, la carrière posthume du maître sera exceptionnelle.Nombreux sont ceux qui se rendent ou se rendront compte qu'il sont passé à côté d'un génie...

    voici le lien : http://www.dailymotion.com/video/xag9on_soiree-hommage-a-alain-bashung-a-st_news

    Merci et à bientôt

  • Merci Olivier et pour le lien et pour les éloges envers le Maître qui me touchent beaucoup. Quant à ta prophétie sur la carrière posthume du maitre-génie, je suis persuadée que tu as raison. On aura eu quant à nous, la chance de l'avoir découvert, écouté, suivi pour être tour à tour, surpris, enchantés, envoûtés...
    Je remercie une fois de plus la belle équipe que vous formez autour de la lumière-Bashung !
    Continuez ce magnifique travail qui nous ravit chaque jour davantage !
    Bon courage et, beaucoup de plaisir!

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