Les pâtes cuisaient. Dans l'eau, elles ondulaient dans des figures inspirées.
J'avais la tête juste au dessus de la casserole.
La vapeur rajoutait à la moiteur ambiante, la chaleur accablante d'un été qui s'annoncait long.
Mes oreilles. Cet organe magique, lui se délectait.
Dimanches à l'Elysée CD2 tournait.
Il faisait chaud dans la cuisine, je n'avais pas envie de laisser entrer l'air. Dehors, il pourrait y avoir du bruit, ça gacherait tout.
Happe passa, d'une voix majestueuse il prononçait ses paroles si belles.
Tu vois ce convoi
Qui s’ébranle
Non tu vois pas
Qui s’ébranle
Non tu vois pas
Et voila, le trajet s'effectua les oreilles transmirent au cerveau...
Le manque
A son tour, il transmit aux yeux de noyer cette image, sommes nous le souvenir ?
Une poussière dans l’œil
Et le monde entier soudain se trouble
Et le monde entier soudain se trouble
Commentaires
Quelle belle narration...
Continue comme ça continue comme ça...
Très jolie note dans l'esprit Bashung, ces infimes détails qui font l'histoire.. Un rien de Fante dans l'écriture.
«La réalité c'est ce qui continue d'exister lorsqu'on cesse d'y croire...»
Philip K. Dick
un auteur que Monsieur B. adorait.
Oui, moi aussi je l'aime vraiment bien cette note.
Et également, ce dessin, cette illustration que je trouve magnifique !!!
Oui, très belle illustration ( de qui ?) et puis belle petite scène de vie d'Etienne le Marc Veyrat marseillais.
Y'a juste un p'tit truc qui me turlupine: elles étaient bonnes ces pâtes alors ou pas ?
Tellement ordinaire par rapport au moment vécu, mais elles m'ont permis de redescendre sur Terre.
Pour l'illustration, je n'en ai aucune idée.
Je viens de relire l'intégralité du texte de cette chanson et tout comme toi Etienne, je trouve toujours une pépite, un trésor derrière le trésor.. Une phrase qui sonne tellement juste, un mot choisi avec soin, cette qualité qu'il avait de dire ce que nous portons avec tellement de grâce. La grâce au sens spirituel.
Cette chanson est magnifique. Comme toutes les autres.