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Biographie: Patrick Dewaere, Une vie.

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J’ai déjà invité ici même Serge Gainsbourg, Brigitte fontaine, Arno, et aujourd’hui ; j’invite : Patrick Dewaere.

Mais pourquoi Patrick Dewaere ? Et bien certainement parce que les points communs avec l’Apache sont nombreux, à commencer par l’admiration que je leur porte à tous les deux !

Si je peux et si j’écoute depuis longtemps maintenant l’œuvre de Bashung, je peux et je regarde inlassablement les films de Patrick Dewaere ! Comme Coup de tête par exemple, de Jean-Jacques Annaud (1979), un vrai grand bol d’air frais.

Il me revigore le gaillard, il m’ouvre des voies, ou me conforte dans les miennes, me démontre à chaque fois que la différence existe.

Il m’aura donc fallu que quelques heures sur deux trois jours, pour lire la biographie de Christophe Carrière Patrick Dewaere Une vie. Et oui Tête d’Apache, je sais ce que vous vous dîtes dans vos boîtes crâniennes, c’est quasi le même titre que la (géniale) Bio de Marc Besse sur Alain Bashung.

Ayant déjà lu d’autres livres et diverses interviews concernant le lascar, je ne peux pas dire que j’ai appris beaucoup de choses ; mais c’est toujours intéressant de retracer un parcours aussi marginal que celui-ci, agrémenté de petites anecdotes !

Cet homme me passionne, il me fascine ! J’aime son regard, son phrasé, ses intonations, ses mimiques. J’aime ce mélange de force et de fragilité, l’ambigüité qui l’habite, toutes ces fois où on ne sait pas trop !! J’aime ce mélange d’assurance et de doute, de joie et de tristesse ! J’aime ce regard perdu, parfois flottant ; et j’aime sa folie ; j’aime sa gueule !!

Regarder un film avec Dewaere, c’est regarder Dewaere (comme Louis de Funès, une autre de mes idoles) quelque soit le film. Si je peux écouter L’imprudence, Play Blessure ou tout autre album en boucle, très régulièrement ; je peux aussi regarder Dewaere très régulièrement (Coup de tête, Les valseuses) ; ça me rassure ! C’est comme un vent de liberté, une bouffée d’air frais, un bol d’air pur.

Bashung et Dewaere, m’apportent la même chose, ce sentiment fort de liberté, cette possibilité de voir les choses autrement ; à contre courant ! Cette liberté d’expression, ce sentiment de résistance...

Je cite Coup de tête, car c’est celui que je regarde le plus souvent, mais hier quand j’ai fini le bouquin, je me suis re enfilé Le juge Fayard dit « Le shérif » (Yves Boisset 1977), et La meilleure façon de marcher (Claude Miller 1976). J’aurai alors pu ingurgiter Les valseuses (indémodables – Bertrand Blier  1974), ou Adieu poulet (Pierre Granier-Deferre- 1975), Beau-père (Bertrand Blier – 1981) et bien d’autres... c’est tellement bon de retrouver ceux qu’on aime !

Dewaere est unique et ne vieilli pas ; tout comme Gainsbourg, tout comme Bashung ! Ses interprétations, sont intemporels. Les vrais rebelles ne meurent jamais, ils vous invitent à l’évasion... Mes héros à moi, me donnent des ailes, quelque soit mon âge, quelque soit la période de ma vie.

Pour ce qui est du bouquin à proprement dit, il peut correspondre à une découverte de sa vie et de la personnalité de l’acteur pour qui ne le connaît pas. Personnellement, je pense que l’auteur d’une Bio, doit s’effacer totalement derrière son sujet. J’y est trouvé parfois, trop d’épanchement de l’auteur, le résumé de tous les films aussi, ne me paraît pas spécialement utile. J’aurai pour ma part préféré un peu plus de détails sur l’artiste en lieu et place de ces résumés. Toutefois, c’est une biographie intéressante.

Au final, Dewaere est toujours là, moderne, vrai, pur, sincère ; et indémodable... Comme L’Apache ! Ils se bonifient même avec le temps qui passe ces oiseaux là !!

Ce que l’on retrouve souvent chez Patrick Dewaere, c’est cette rage, cette lutte, la lutte contre le pouvoir, contre l’argent, contre les systèmes établis. Et dans ce genre de bataille, c’est toujours bon quand c’est le petit qui gagne...

Patrick Dewaere fait parti de mes/nos trop rares héros, et ce qu’il y a de bien avec les Héros, c’est qu’ils ne meurent jamais.


Patrick Dewaere Une vie

Christophe Carrière - Edition Balland

Commentaires

  • Que dire ?

    Dire, par exemple, que comme par hasard le dernier film que j'ai eu le temps de visionner en cet étrange été s'appelle "Coup de Tête"... que je considère ce film, vu à maintes reprises, comme un pur chef d'oeuvre, que Patrick Dewaere y est extraordinairement juste et bluffant et que les seconds rôles y sont absolument truculents.

    Dire ensuite, que Jean's - baskets - Parka - T-shirt violet, je trouve ça très classe et que je suis à la recherche d'un maillot bleu et blanc, manches longues, sponsorisé "Chaillotine".

    Dire aussi que Dewaere dans Les Valseuses c'est inoubliable (tout comme Depardieu et Miou Miou d'ailleurs).

    Dire que j'ajouterai à ta petite liste de film le troublant "Série Noire" d'Alain Corneau avec la jeune Marie Trintigant et "Préparez vos mouchoirs" de Bertrand Blier (encore), avec Depardieu (encore) et Carole Laure.

    Dire surtout que Dewaere nous manque, même si comme tu le dis, les vrais héros ne meurent jamais.

    Dire, que je fais, moi aussi, depuis toujours, un parallèle entre Bashung et Dewaere sans jamais réellement savoir pourquoi (génération, physique, charisme...) et que sur ce point, ton article m'éclaire indéniablement.

    Dire, que voir sa gueule, et quelle gueule, sur cette page ça fait instantanément du bien.

    Dire enfin, merci Greggory Eess pour ce bel hommage et cette douce mélancolie qu'il diffuse.

    Et puis allez Trincamp - allez Trincamp

    @bientôt

  • Et puis, j'avais oublier de citer ça:

    François Perrin : Moi aussi j'ai beaucoup voyagé pendant ces quelques mois de chômage. Je connais bien l'Afrique maintenant. Avec un balai et sans quitter Trincamp, j'ai découvert le Sénégal, le Togo, le Mali, le Tchad… Le nombre de tribus que j'ai pu croiser ! J'en arrivais à me demander ce que foutaient les missionnaires dans la brousse alors qu'il y a tant de boulot dans nos caniveaux ! J'ai fait l'Afrique Noire dans la voirie, l'Afrique du Nord dans les Travaux Publics, les Antilles et l'île Maurice dans les restaurants, à la plonge. Je suis allé là où l'homme blanc ne s'aventure plus. Et tout ça sans passeport, avec juste une carte de chômeur.

    Patrick Dewaere, Coup de tête (1979), écrit par Francis Weber

    et ça:

    François Perrin : Je me suis dit : j'ai réussi à être le dernier à Trincamp. Avec un peu d'ambition, j'arriverai à être le dernier à Paris.

    Patrick Dewaere, Coup de tête (1979), écrit par Francis Weber

  • Comme c'est bon de lire ces dialogues que j'aime depuis des années !! J'adore , belle sélection l'Apache ! " Je me suis dit : j'ai réussi à être le dernier à Trincamp. Avec un peu d'ambition, j'arriverai à être le dernier à Paris" C'est pas classe ça, combien de fois je l'ai sorti !! Pour ce qui est du tee-shirt violet, en effet, j'en ai deux et chaque fois que je les mets, j'y pense ! Puis pour le tee-shirt de foot, ai cherché, mais n'ai jamais trouvé !

    Pour le reste, ce film est pour moi un vent de liberté, de rebellion, une victoire du petit sur le grand, sur le puissant !! Que c'est bon ! Souvent je le regarde, et je me régale de Jean Bouise, de Michel Aumont, pour ne citer qu'eux !! Superbe film, qui démontre très bien tout le talent de Dewaere, la Force, la Faiblesse, la Douceur bref, tout y est !!!

    Puis pour Dewaere, quant on voit ce qu'on nous sert aujourd'hui d'une manière générale, il est évident que nous ne sommes pas prêt d'oublier nos héros, nos vrais héros !!!

    Vive Dewaere, Vive Bashung, et Vive Nous Tous !

    Etrange été à Tous...

  • Et puis, ce film sans sa musique ne serait pas tout à fait le même... alors pour la première fois de ma vie, je vais publiquement encenser... Pierre Bachelet !??!?!!

    version lente illustrée: http://www.youtube.com/watch?v=pZD6puX8fPo&feature=related

    version speed: http://www.youtube.com/watch?v=gqg8SYWBdCs&feature=related

    Ah! Et aussi, j'allai oublier:
    Moi, moi je lève mon verre à la plus formidable bande de salopards que j'ai jamais rencontré ! Je lève mon verre au tas d'ordures qui m'entoure. Et y a de quoi remplir une sacrée poubelle...

    @+

  • Quel plaisir cher Ami, quel plaisir... Cette petite mélodie sifflée en effet !! J'adore !

    "Nan mais c'est parce que j'ai dit ai juge que je rentrerai ce soir à la prison
    "Puisque je vous dit que le juge est d'accord, c'est un ami"
    "Oui, mais, je préfèrerai voir le papier du juge quand même"

    Dewaere - Bouise

    "Toi (...) ce sera le feu ou la hache, j'hésite : le feu c'est beau la hache ça défoule..."

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