J’cloue des clous sur des nuages
Un marteau au fond du garage
J’cloue des clous sur des nuages
Sans échafaudage
Et mon corps de se vouer
A des lunes surdouées
Aux courbes souveraines
Pleines pleines
Vos luttes partent en fumée
Sous des soleils qui s’ignorent
Dor- dormez
Mes réponses allongées
Mes que dire
Mes que faire
Mais comment ça tient en l’air
Ces deux hémisphères
Par quel mystère
°
MonsieurBashung.com au fil du jour... - Page 12
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Volutes
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Tels Alain Bashung, ou pas vraiment...
Deux ans déjà que le Grand Bashung nous a quitté. C'est l'occasion pour Barclay-Universal et quelques éminants membres de la scène française de lui rendre hommage à travers un album de reprise. Après plusieurs écoutes attentives et quelques jours de turlupinement, je me suis finalement décider à vous livrer ma petite analyse forcément subjective, de ce tribute tant redouté.
En premier lieu, je me dois de remercier cette âme bien-pensante qui m'a généreusement piraté "Tels Alain Bashung" à l'insu de mon plein gré...
Certains regreterons l'absence de grandes chansons comme La Nuit Je Mens ou Vertige de l'Amour, leurs détracteurs répondront aisément que l'entreprise est déjà bien assez commerciale. D'autres encore déploreront des absents de marque comme Jean Fauque le fidéle parolier, chanteur à ses heures, Arno l'autre roi des belges, Brigitte Fontaine notre folle préférée ou encore Rodolphe Burger, Daniel Darc, Rachid Taha, Gérard Manset, Dominique A ect... Tous ayant croisé la route de l'Apache au cours de leur carrière, on les suppose non-Universal ou simplement réticent à endosser les costumes d'héritiers ou de cautionnaires. Les absents n'ont pas toujours tort, d'autant plus que ce ne sont pas forcément les plus attendus qui tirent leur épingle du jeux...
Avant, la revue de troupe, il me parait important de préciser qu'à aucun moment cet album ne parvient à surpasser l'oeuvre de Bashung qui, à mon sens, n'a nullement besoin d'une telle initiative. Mais puiqu'elle existe autant tenter de démêler le faux du vrai, n'est- ce pas ? Bashung avait d'ailleurs participé à des projets similaires pour Léo Férré ou Nino Ferrer estimant nécessaire de faire vivre les grandes chansons. Quand à savoir s'il n'est pas trop tôt, et bien, je prend la contre-allée en affirmant que c'est au contraire, bien tard et qu'un tribute de son vivant à l'image du "Diner" consacré à Dick Arnegarn n'aurait pas eu cet aspect charognard.
Tels Alain bashung
Noir Désir "Aucun Express" : L'originale de Bashung était une sublimation de l''être aimé, une exaltation du
corps. Cantat y apporte le désespoir, tout son désespoir. On trouvera cela terriblement touchant ou profondément navrant, c'est selon. L'évènement était attendu comme le dernier Noir Désir... l'histoire retiendra que le dernier Noir Dez date toujours de 2001, et que c'est "Europe" l'inégalable duo avec Brigitte Fontaine.
Gaëtan Roussel "J'passe pour une caravane" : l'ultime collaborateur de Bashung a tout compris, la société de consommation, le tourbillon internet, les sites de streaming avec 30 secondes offertes. Résultat: un début très convainquant, bien rythmé et entraînant. C'est bien produit, hélas on se lasse, on passe de sas en sas et les visites s'espacent.
- M- "Madame Rêve" : carrément décevant, Mathieu Chédid sur ce coup là. L'hymne sensuel de Bashung transformé en miaulements de matou en rut. On est loin des amours de loin, on est loin, loin... Plutôt réussie en live (je vous l'avais d'ailleurs présenté ici-même), cette version studio ne remplira pas madame de bonheur.
Benjamin Biolay "Ma Petite entreprise" : surprise ! On n'attendait pas le dandy dépressif sur ce titre bondissant... Exercice de style avant tout, cette reprise interpelle par ses arrangements électro-pop, qui par excès, finissent par dévorer la voix monocorde de l'interprête . Sans doute eut-il fallu qu'il bosse encore un peu le lundi, le mardi, le mercredi, le jeudi, le vendredi, de l'aube à l'aube...
Keren Ann "Je fume pour oublier que tu bois": l'ancienne complice de Biolay, justement, s'est attaqué à un titre issu de "Roulette Russe". L'originale, musique de Bashung sur texte de Bergman est un véritable monument du rock français, Keren Ann nous en livre une version pop acidulée, tout a fait surprenante et pour le moins plaisante. Contrairement à Biolay, elle ne s'égare pas dans une production surchargée. Une agréable surprise.
Vanessa Paradis "Angora" : Ah Vanesssa!!! Une première écoute assez difficile, faut bien l'avouer. Mais, petit à petit, l'oiseau Paradis fait son nid et dompte les vaisseaux maudits. Musicalement très proche des versions acoustiques livrées par Bashung sur scène, cette reprise trouve sa grâce à travers la voix de Vanessa, seule artiste pouvant se vanter d'avoir à son propre répertoire des chansons signées Gainsbourg et Bashung.
Stephan Eicher "Volutes": où comme on se rend compte du vide sidéral laissé par Bashung-interprête. Alors que l'originale, trop rarement cité parmi ses titres majeurs, était porté à bout de voix par le chant voluptueux de Bashung, l'interprétation d'Eicher est totalement dénuée d'énergie et d'intérêt. L'helvète underground-zero en quelques sortes.
Dionysos "2043": chanson à l'ambiance futuriste, elle s'adapte parfaitement à l'univers de Matthias Malzieu et complices. Même si elle n'égale largement pas la création du maître Bashung, cette reprise est plutôt réussie et s'intègre dans la droite ligné de "La mécanique du coeur".
Christophe "Alcaline": Bashung lui avait adressé ce petit clin d'oeil il y a plus de vingt ans. Le beau bizarre se l'approprie définitivement grâce à un chant aérien et une réorchestration sophistiquée à la hauteur de ses derniers album. Alcaline a été écrite pour lui, c'est une évidence. On en oublierai presque la version originale pourtant sublime. Merci Monsieur Bevilacqua pour tant de beauté.
BB Brunes "Gaby oh Gaby" : un vent de fraîcheur souffle sur le tribute grâce à cette reprise du jeune groupe français. C'est frais, c'est vif, légèrement insolent. Un petit lifting pour la frite et Gaby permettra peut être à la jeune génération de découvrir monsieur Bashung comme pour les fans de la première heure.
Miossec "Osez Joséphine" : une interprétation sobre (si si c'est possible !) et fidèle de cette chanson emblématique de Bashung. Miossec était un ami, il lui montre ici le plus grand respect mais ne révolutionne en rien ce célèbre titre. On sent néanmoins l'hommage sincère malgré une timidité certaine.
Raphael "L'Apiculteur" : je l'attendais avec perplexité, me demandant pourquoi Raphael s'est frotté à ce chef d'oeuvre de la discographie bashungienne. Par inconscience ? Par défi ? Parce que c'est la plus belle ? Quoiqu'il en soit, il a osé... Alors, je l'ai écouté, re-écouter plusieurs fois pour comprendre, pour l'entendre mais je dois avouer que pour l'heure cette reprise reste une énigme pour moi. Personnalisée, destructurée, obscurcie ou simplement raté ? Honnêtement, j'sais pas pas pas...
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Interview ça cache queckchose 1981
Chers amis bashungophiles, voici pour vous et rien que pour vous, une petite interview inédite du jeune Alain Bashung accordé au non moins jeune Gilles Verlant (qui a pris quelques kilos depuis, le poids des années, sans doute...).
L'entretien, extrait de l'émission "Ligne Rock" et sorti récemment des placards de la RTBF, est entrecoupé de passages de concerts carnivores du début des 80's.
A bientôt, Olivier
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Est-ce aimer
Est-ce aimer (Alain Bashung- Jean Fauque / Alain Bashung- Arnaud Devos)
L'imprudence (2002 )
Mini-clip réalisé par Olivier
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C'est comment qu'on freine
Cascadeur sous Ponce Pilate
J'cherche un circuit pour que je m'éclate
L'allume-cigare je peux contrôler
Les vitesses c'est déjà plus calé
C'est comment qu'on freine
Tous ces cosaques me rayent le canon
Je nage dans le goulag je rêve d'évasion
Caractériel je sais pas dire oui
Dans ma pauvre cervelle carton bouilli
C'est comment qu'on freine
Je m'acolyte trop avec moi-même
Je me colle au pare-brise ça me gêne
Ca sent le cramé sous les projos
Regarde où j'en suis je tringle aux rideaux
C'est comment qu'on freine
Je voudrais descendre de là
C'est comment qu'on freine