Ce fut la première, ma première fois, avec Bashung. Celle qui laisse un souvenir que l’on n’oublie jamais, celle qui nous marque à vie, celle que l’on veut revivre. Elle est pour moi, indéfinissable, hors-du temps et parfaite, comme à la première écoute.
La nuit je mens. Elle sonnera toujours en moi comme celle de l’apprentissage, l’époque ou je perdis ma « novicité »
Dans le Vercors, c’est sur deux fronts qu’elle m’attaque. Tantôt susceptible de me faire pleurer, ces morsures de murènes que peut nous offrir la vie. Tantôt elle me rend cette force que je croyais avoir perdue. Alors je le prends ce train, cet express à travers la plaine et je repars au combat. Résister, c’est ça oui c’est ça.
C’est ainsi, dans ces longues nuits d’hiver ou ces étranges étés, que je vogue à Ostende ou Sfax, j’y reviens toujours par moment, car elle résonnera toujours comme l’hymne à mon héros
Et oui, son écho subsiste encore et encore, en moi et dans les gorges escarpées du Vercors…